RAPPORT DE LA CONCERTATION CONTINUE
A la suite de la concertation préalable sur le projet des extensions du TCSP de Martinique, menée du 1 Mars 2021 au 31 Mai 2021, les porteurs de projet à savoir la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) et Martinique Transport décident de poursuivre ce projet. Dans ce cadre et pour garantir la continuité de l’information et de la participation du public, la Commission nationale du débat public a chargé Messieurs ALONZEAU et BALLAN de suivre cette nouvelle phase de concertation continue jusqu’à l’ouverture de l’enquête publique.
Le présent document est le rapport intermédiaire n°1 des garants, couvrant la période d’ octobre 2021 à octobre 2022. Il rend compte en toute neutralité et transparence de la concertation et des éléments échangés durant l'année passée et il indique les préconisations des garants pour la suite de la concertation continue.
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Cela fait 2 mois que j’ai pris connaissance de ce projet d’extension, et je me suis inscrite avec enthousiasme pour assister à la première réunion publique concernant l’extension vers l’ouest en direction de Schoelcher. Bien sûr, à cause de la covid, celle-ci a été changée en webinaire, à laquelle j’ai assisté, mais avec le sentiment d’assister non pas à une réunion publique de concertation mais plutôt à une présentation à un public d’un seul (moi). J’assisterai à la prochaine et dernière réunion, mais j’espère vraiment qu’au cours de celle-ci, nous, les participants, pourrons au moins voir combien d’autres personnes sont présentes, et que nous pourrons lire les questions posées par les autres. Par un heureux hasard, l’un des intervenants de la première soirée a laissé échapper que l’une des questions les plus récurrentes portait sur la création de pistes cyclables. La question a été balayée d’un revers de main comme étant complètement hors de propos, mais au cours des semaines qui ont suivi, j’ai compris chaque jour un peu plus qu’il est terriblement malheureux qu’une solution aussi peu contraignante, qui présenterait de nombreux avantages tant pour l’environnement que pour notre santé publique, semble avoir été rejetée d’emblée ; elle n’a certainement pas été présentée comme une partie importante d’une solution de transport, malgré le fait que partout en France métropolitaine les circuits de pistes cyclables ont été étendus, l’achat de VAE subventionné, et les gens ont afflué vers le vélo comme leur alternative préférée à l’utilisation de leur voiture individuelle. Le moment choisi pour cette concertation publique sur les transports publics a semblé particulièrement ironique ces dernières semaines, alors que la quasi-totalité du trafic de bus s’est arrêté, probablement en raison des objectifs obscurs de certains politiciens en vue des prochaines élections. Peu importe. Il y a longtemps que j’ai décidé de ne plus essayer d’utiliser les transports publics ici en Martinique, car ils sont si extraordinairement inefficace . Mes voisins et moi avons passé des mois et des mois ici à Terreville sans aucun service de bus. L’idée que je puisse être tenté d’abandonner volontairement ma voiture pour passer à des transports publics aussi peu fiables est malheureusement impensable pour moi. Et c’est sans même prendre en compte le covid. Mais il faut en tenir compte. Dans toute l’Europe, les personnes qui le peuvent désertent même les grands systèmes de transport public, ceux qu’elles ont toujours appréciés, par peur des infections. La décision du maire de Paris d’étendre les pistes cyclables et d’encourager l’utilisation des velos a été universellement applaudie. Le vélo est le mode de transport le plus écologique qui soit ; même lorsqu’il est assisté électroniquement. Par contre, je serais ravi d’avoir un VAE, pour tous mes petits trajets autour de Schoelcher et jusqu’à Fort de France. Si je pouvais le laisser en sécurité, fermé à clé au Point Simon, je pourrais même m’aventurer sur le TCSP existant ; encore mieux, je l’emmènerais avec moi dans la voiture du TCSP, sachant que je pourrais ensuite continuer mon chemin sur mon vélo. Mais je n’irais pas acheter un VAE tant qu’un effort concerté n’aura pas été fait pour rendre les déplacements à vélo exponentiellement moins dangereux, en créant des voies et en éduquant les automobilistes à partager la route avec les vélos. On peut citer l’attrait pour les touristes d’avoir un téléphérique à Schoelcher ; imaginez l’attrait touristique d’une Martinique où l’on pourrait facilement louer et conduire des VAE comme principal moyen de transport ! Pour ma part, je vous invite à faire une pause avec ces grands projets grandioses qui prendront une décennie à réaliser, pour vous concentrer sur l’amélioration de ce que nous avons déjà ici en Martinique. Allongez les heures de service et doublez ou triplez le nombre de bus, qui fournissent déjà un service essentiel, bien que trop peu fiable, à ceux qui ont vraiment besoin de transports publics. Plusieurs des messages postés sur ce forum (6 sur 34) demandent à voir une analyse coût-bénéfice du TCSP existant avant que l’on nous demande notre avis sur son extension. A-t-il atteint ses objectifs ? Y a-t-il eu une diminution significative du nombre de voitures sur la route entre FdF et Le Lamentin ? Cela fait 2 mois que j’ai pris connaissance de ce projet d’extension, et je me suis inscrite avec enthousiasme pour assister à la première réunion publique concernant l’extension vers l’ouest en direction de Schoelcher. Bien sûr, à cause de la covid, celle-ci a été changée en webinaire, à laquelle j’ai assisté, mais avec le sentiment d’assister non pas à une réunion publique de concertation mais plutôt à une présentation à un public d’un seul (moi). J’assisterai à la prochaine et dernière réunion, mais j’espère vraiment qu’au cours de celle-ci, nous, les participants, pourrons au moins voir combien d’autres personnes sont présentes, et que nous pourrons lire les questions posées par les autres. Par un heureux hasard, l’un des intervenants de la première soirée a laissé échapper que l’une des questions les plus récurrentes portait sur la création de pistes cyclables. La question a été balayée d’un revers de main comme étant complètement hors de propos, mais au cours des semaines qui ont suivi, j’ai compris chaque jour un peu plus qu’il est terriblement malheureux qu’une solution aussi peu contraignante, qui présenterait de nombreux avantages tant pour l’environnement que pour notre santé publique, semble avoir été rejetée d’emblée ; elle n’a certainement pas été présentée comme une partie importante d’une solution de transport, malgré le fait que partout en France métropolitaine les circuits de pistes cyclables ont été étendus, l’achat de VAE subventionné, et les gens ont afflué vers le vélo comme leur alternative préférée à l’utilisation de leur voiture individuelle. Le moment choisi pour cette concertation publique sur les transports publics a semblé particulièrement ironique ces dernières semaines, alors que la quasi-totalité du trafic de bus s’est arrêté, probablement en raison des objectifs obscurs de certains politiciens en vue des prochaines élections. Peu importe. Il y a longtemps que j’ai décidé de ne plus essayer d’utiliser les transports publics ici en Martinique, car ils sont si extraordinairement inefficace . Mes voisins et moi avons passé des mois et des mois ici à Terreville sans aucun service de bus. L’idée que je puisse être tenté d’abandonner volontairement ma voiture pour passer à des transports publics aussi peu fiables est malheureusement impensable pour moi. Et c’est sans même prendre en compte le covid. Mais il faut en tenir compte. Dans toute l’Europe, les personnes qui le peuvent désertent même les grands systèmes de transport public, ceux qu’elles ont toujours appréciés, par peur des infections. La décision du maire de Paris d’étendre les pistes cyclables et d’encourager l’utilisation des velos a été universellement applaudie. Le vélo est le mode de transport le plus écologique qui soit ; même lorsqu’il est assisté électroniquement. Par contre, je serais ravi d’avoir un VAE, pour tous mes petits trajets autour de Schoelcher et jusqu’à Fort de France. Si je pouvais le laisser en sécurité, fermé à clé au Point Simon, je pourrais même m’aventurer sur le TCSP existant ; encore mieux, je l’emmènerais avec moi dans la voiture du TCSP, sachant que je pourrais ensuite continuer mon chemin sur mon vélo. Mais je n’irais pas acheter un VAE tant qu’un effort concerté n’aura pas été fait pour rendre les déplacements à vélo exponentiellement moins dangereux, en créant des voies et en éduquant les automobilistes à partager la route avec les vélos. On peut citer l’attrait pour les touristes d’avoir un téléphérique à Schoelcher ; imaginez l’attrait touristique d’une Martinique où l’on pourrait facilement louer et conduire des VAE comme principal moyen de transport ! Pour ma part, je vous invite à faire une pause avec ces grands projets grandioses qui prendront une décennie à réaliser, pour vous concentrer sur l’amélioration de ce que nous avons déjà ici en Martinique. Allongez les heures de service et doublez ou triplez le nombre de bus, qui fournissent déjà un service essentiel, bien que trop peu fiable, à ceux qui ont vraiment besoin de transports publics. Plusieurs des messages postés sur ce forum (6 sur 34) demandent à voir une analyse coût-bénéfice du TCSP existant avant que l’on nous demande notre avis sur son extension. A-t-il atteint ses objectifs ? Y a-t-il eu une diminution significative du nombre de voitures sur la route entre FdF et Le Lamentin ? Bonjour @pattysch, nous vous remercions pour vos contributions, nous essayerons de répondre à chacun de vos messages : Fonctionnement du webinaire Concernant le partage du nombre de connectés et des questions posées, il n’est malheureusement pas possible avec le système utilisé. Nous restituons dans la séquence 3 le nombre de connexions au site web, le nombre présents aux réunions en présentiel dela première séquence et le nombre de connexions à certains webinaires où nous avons pu compter en direct les connectés. Concernant les questions, elles arrivent via le système aux garants qui ont un devoir de filtrage et de les rendre anonymes si le nom de l’intervenant est présent. Elles ne peuvent donc être directement partagées : elles sont lues. Aménagements cyclables Les réflexions et actions en matière de développement de l’offre cycles s’inscrivent dans des démarches de planification dédiées (Schéma cyclable), elles-mêmes encadrées en général par un Plan de Mobilité à l’échelle d’un ressort territorial (ex-Plan de Déplacement Urbain). Ce document n’existe pas encore à l’échelle de la Martinique (ressort territorial de Martinique Transport, Autorité organisatrice de la mobilité). Il existe cependant un Schéma des aménagements cyclables toujours en vigueur et réalisé par le Conseil Départemental en 2013 qui ne comprend pas de projets sur les itinéraires concernés par les Extensions. Le projet faisant l’objet de la concertation est le projet des Extensions du TCSP qui doit réglementairement participer à la stratégie en matière de développement cyclable mais ne peut la porter à lui tout seul la réflexion, c’est là la difficulté. La question de la réalisation d’un aménagement cycle continu le long du TCSP sur la branche Sud a été effectivement soulevée par plusieurs participants. Ce n’est pas l’orientation qui avait été prise par le Maître d’Ouvrage dans le cadre des études réalisées en 2019 où le choix était : L’Etat est intervenu plusieurs fois en réponse sur cette thématique en confirmant le choix fait en zone urbaine et en demandant des compléments d’études sur les options possibles en interurbain (étude de marché, d’opportunité). Opportunité du projet Nous notons votre souhait de voir le transport actuel s’améliorer en Martinique : Martinique Transport œuvre depuis sa création en 2018 pour faire avancer la qualité du transport. Vous trouverez une description des avancées progressives du réseau dans la présentation du 29 avril consacrée aux enjeux de mobilité maintenant en ligne : celles-ci sont nécessairement faites au fur et à mesure de l’arrivée à leur échéance des différents contrats passés avec les opérateurs. Des outils sont par ailleurs en cours de déploiement d’ici la fin 2021 : Bonjour @pattysch, nous vous remercions pour vos contributions, nous essayerons de répondre à chacun de vos messages : Fonctionnement du webinaire Concernant le partage du nombre de connectés et des questions posées, il n’est malheureusement pas possible avec le système utilisé. Nous restituons dans la séquence 3 le nombre de connexions au site web, le nombre présents aux réunions en présentiel dela première séquence et le nombre de connexions à certains webinaires où nous avons pu compter en direct les connectés. Concernant les questions, elles arrivent via le système aux garants qui ont un devoir de filtrage et de les rendre anonymes si le nom de l’intervenant est présent. Elles ne peuvent donc être directement partagées : elles sont lues. Aménagements cyclables Les réflexions et actions en matière de développement de l’offre cycles s’inscrivent dans des démarches de planification dédiées (Schéma cyclable), elles-mêmes encadrées en général par un Plan de Mobilité à l’échelle d’un ressort territorial (ex-Plan de Déplacement Urbain). Ce document n’existe pas encore à l’échelle de la Martinique (ressort territorial de Martinique Transport, Autorité organisatrice de la mobilité). Il existe cependant un Schéma des aménagements cyclables toujours en vigueur et réalisé par le Conseil Départemental en 2013 qui ne comprend pas de projets sur les itinéraires concernés par les Extensions. Le projet faisant l’objet de la concertation est le projet des Extensions du TCSP qui doit réglementairement participer à la stratégie en matière de développement cyclable mais ne peut la porter à lui tout seul la réflexion, c’est là la difficulté. La question de la réalisation d’un aménagement cycle continu le long du TCSP sur la branche Sud a été effectivement soulevée par plusieurs participants. Ce n’est pas l’orientation qui avait été prise par le Maître d’Ouvrage dans le cadre des études réalisées en 2019 où le choix était : L’Etat est intervenu plusieurs fois en réponse sur cette thématique en confirmant le choix fait en zone urbaine et en demandant des compléments d’études sur les options possibles en interurbain (étude de marché, d’opportunité). Opportunité du projet Nous notons votre souhait de voir le transport actuel s’améliorer en Martinique : Martinique Transport œuvre depuis sa création en 2018 pour faire avancer la qualité du transport. Vous trouverez une description des avancées progressives du réseau dans la présentation du 29 avril consacrée aux enjeux de mobilité maintenant en ligne : celles-ci sont nécessairement faites au fur et à mesure de l’arrivée à leur échéance des différents contrats passés avec les opérateurs. Des outils sont par ailleurs en cours de déploiement d’ici la fin 2021 : Donner la priorité à la modernisation des infrastructures existantes
Au lieu d’étendre les pistes cyclables, un téléphérique est présenté comme le choix privilégié pour étendre le transport ici à Schoelcher. J’avoue qu’au départ, j’étais très excité par l’idée d’un tel projet. Quelle nouveauté, quel plaisir de rouler en téléphérique jusqu’à Terreville ! Mais de façon réaliste, est-ce que cela changerait vraiment la façon dont j’utilise ma voiture pour aller à la plage, au magasin, au monastère pour faire une randonnée dans la forêt ? Je suis habitué à la flexibilité et à la commodité de ma voiture, et tant que je peux me le permettre, je ne suis pas plus susceptible de passer à un téléphérique que d’utiliser les bus existants. PARCE QUE je ne crois pas que les opérateurs d’un tout nouveau téléphérique seraient plus à même d’offrir la fréquence, la régularité et la fiabilité nécessaires pour en faire un service de transport public convaincant que les opérateurs actuels des bus locaux.
Au lieu d’étendre les pistes cyclables, un téléphérique est présenté comme le choix privilégié pour étendre le transport ici à Schoelcher. J’avoue qu’au départ, j’étais très excité par l’idée d’un tel projet. Quelle nouveauté, quel plaisir de rouler en téléphérique jusqu’à Terreville ! Mais de façon réaliste, est-ce que cela changerait vraiment la façon dont j’utilise ma voiture pour aller à la plage, au magasin, au monastère pour faire une randonnée dans la forêt ? Je suis habitué à la flexibilité et à la commodité de ma voiture, et tant que je peux me le permettre, je ne suis pas plus susceptible de passer à un téléphérique que d’utiliser les bus existants. PARCE QUE je ne crois pas que les opérateurs d’un tout nouveau téléphérique seraient plus à même d’offrir la fréquence, la régularité et la fiabilité nécessaires pour en faire un service de transport public convaincant que les opérateurs actuels des bus locaux.